SAPRO 2011

 C’est dans l’anonymat presque total du quartier Mpila, zone autrefois dite industrielle, que la société TIMCO spécialisée dans l’exploitation forestière et la menuiserie industrielle, a pris ses quartiers, plus exactement au n° 29 rue Jacob. Un environnement sobre qui contraste avec les installations de pointe dont dispose cette société et qui laissent tout le monde pantois au passage. Un investissement jamais réalisé auparavant qui force à la fois respect et admiration. C’est au cœur de cet empire du bois que  Paul Obambi, arborant sa double casquette de président de la Chambre de Commerce de Brazzaville, et PDG du groupe SAPRO, s’est engouffré pour saluer l’ingéniosité de son administrateur général, Jean Marc Boukoro Nkombo, un compatriote qui a préféré investir dans son Congo natal. 

Capable de produire plusieurs m3 linéaires de bois en temps réel, la société TIMCO a lancé officiellement ses activités il y a quelques mois. Dans ce vaste hangar où d’impressionnants mastodontes sont disposés, le bois n’a plus de secret devant l’ingéniosité de ces ouvriers qui le transforme à toutes les sauces possibles pour en faire un véritable joyau d’art. Une panoplie  de mobiliers sortent chaque jour de ces ateliers qui tournent à plein régime. Outre le mobilier, on prépare le bois pour les multiples usages du bâtiment en fonction de la demande du client.

La philosophie de la société TIMCO est simple nous a confié son administrateur général. Il s’agit de transformer sur place toute la production du bois coupé dans les forets congolaises. Si dans le passé, on exportait des grumes en occident pour importer les produits dérivés dont les coûts n’étaient pas à la portée de toutes les bourses, TIMCO s’est lancé un nouveau défi, celui de renverser cette tendance.

Un challenge que soutien Paul Obambi qui s’est dit très flatté par le savoir faire de cette unité de production qui fait aujourd’hui la fierté du pays. Une réussite qui constitue un véritable  revers face à une certaine opinion qui soutenait que les congolais étaient incapables d’entreprendre et de prospérer en affaires et que seul le costume de fonctionnaire leur allait bien. Saisissant cette opportunité, le président de la chambre de commerce de Brazzaville, Paul Obambi a exhorté d’autres compatriotes à suivre l’exemple de Jean Marc Boukoro Nkombo en repoussant bien sur, les limites de l’impossibilité.

Contrairement à d’autres unités de production, à TIMCO production de masse, technologie de pointe et respect scrupuleux de l’environnement se conjuguent au présent. La preuve, le copeau et les autres déchets qui avilissent l’environnement sont récupérés automatiquement à travers des conduits et transformés en combustible pour sécher le bois. Une vraie avancée que les écolos ont salué à sa juste valeur.    

Si la qualification du personnel reste une exigence, le succès de TIMCO est avant tout l’œuvre d’un pionnier dans ce domaine, Jean Marie Mevelec son directeur général, qui a su transmettre son expérience acquise pendant des années à la Congolaise Industrie de Bois (CIB) au service de la jeune génération.